Vous avez vu les merveilles de Sylvaine et Babeth : http://ouvragesdedames.canalblog.com/archives/2019/09/01/37498267.html
Mais si je supporte cet avis,
je n'avais pas vraiment ni le temps ni la patience de me lancer dans des exercices en temps que tels.
Profitons de ce sujet de tous les jours ( je suis d'une génération qui a toujours vu, chez mes grands-parents et parents une corbeille avec du linge à reprise, réparer...) pour vous montrer le nec plus ultra de la réparation et de la réutilisation mis au rang d’œuvres d'art par les japonais.
Les boros sont des vêtements réutilisant d'autres vêtements, rapiécés à ne plus voir la pièce d'origine.
Je crois que Sylvaine fera un reportage exhaustif de la superbe exposition "Indigo" au musée de Bourgoin-Jallieu mais je ne résiste pas à vous montrer quelques détails .
Bon, j'ai quand même fait quelques réparations pour ne pas rendre "copie blanche" mais elles seront sur un vêtement que je porte et dont les mini déchirures et tâches ne nécessitaient pas de m'en séparer: donc mini broderies et petits appliqués!
Même chose pour un joli pull tricoté pour mon petit fils et dont les dessous de manche étaient en train de lâcher.
P.S. d'ailleurs noter pour l'avenir que les modèles tricotés topdown et en rond doivent avoir des coutures de dessous de manche (les seules dans ce type de tricot) renforcées avec des points kitchener en fil doublé.
et pour terminer, je reprends un clin d’œil littéraire cité depuis longtemps sur ma page patchwork:
Le tablier de la femme de Pietraperzia
Clin d'œil aux ami(e)s incrédules qui vous voient découper un tissu tout nouveau* dans l'unique but de le recoudre en un patchwork de la même dimension!
Tiré du merveilleux livre de Dominique Fernandez :" Le voyage d'Italie" (Editions Plon) c'est une histoire sicilienne de la tradition orale .
"La femme de Pietraperzia portait sur elle un tablier si rapiécé que les morceaux se chevauchaient, impossibles à compter, et de toutes les couleurs; en sorte qu'il avait pris le double d'épaisseur et paraissait la housse de l'âne.
Son mari, qui le lui connaissait depuis le jour de leurs noces, n'en pouvait plus de la voir y mettre sans cesse la main pour le rapiécer, les morceaux n'étant jamais suffisants et le tablier s'en allant de partout; et, le jour de la foire étant arrivé, il lui en acheta un nouveau.
La femme en le voyant n'avait pas assez d'éloges, car il était à fleurs; et entre-temps elle se disait :
Quels beaux morceaux à découper là-dedans pour mon vieux tablier usé, comme çà je pourrai me le mettre même quand il y aura jour de fête.
Et s'étant armée d'une paire de ciseaux, elle commença à y découper en tous sens des morceaux pour son vieux tablier; et, le travail fini, elle le montra toute contente à son mari :
Regardez, mon mari, comme mon tablier est maintenant si bien rapiécé qu'il a l'air flambant neuf." * ne pas oublier de laver votre tissu neuf avant de l'employer!!!