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L'arbracigogne

28 février 2013

Broder un badge pour la SNSM

L'artiste et brodeur breton Pascal Jaouen a lancé l'opération : 
" Broder un badge pour la SNSM"

Tous les utilisateurs des plages, les marins et les touristes connaissent ce groupe de sauvetage en mer qui a bien besoin de soutien pour ses actions.
http://www.snsm.org

Je ne suis pas allée au Salon Aiguille en Fête et je n'ai donc pas pu récupérer un kit de fabrication de ces badges mais on peut tout simplement envoyer à Quimper nos petites broderies et les badges seront faits là-bas.

Si vous souhaitez participez aussi, cliquez ici pour le lien vers le site  qui vos donnera toutes les explications techniques.


Dès que je saurai où ces badges seront exposés et vendus, je vous en donnerai l’information.

25 février 2013

Tricot et archives : au temps de Louis Philippe

Plus exactement en 1839, et vous pourrez lire l'article complet avec illustrations d'époque et points de tricot remis au goût du jour sur la publication récente du site In The Loop.
Bonne lecture!

19 février 2013

Projets tricot terminés

Ils sont sur ma page Ravelry mais quelques images pour les partager ici aussi : 
Le pull Afmaeli (modèle et laine islandais)


Le cardigan Peasy (modèle canadien et laine US)

12 février 2013

Eloge de la simplicité

Cet article était en cours de construction mais je reviens sur son introduction après avoir lu l'article du blog "La ruche des quilteuses" qui aborde le sujet sous l'angle des quakers. Katell y donne aussi des liens vers des livres intéressants.

Il se trouve qu'en ce moment et jusqu'à fin février, je m'occupe de la publication d'un quilt mystère sur le blog de la délégation France Patchwork d'Ille et Vilaine.
Le modèle choisi est un sampler quilt car il est 'est adapté à des quilteuses de niveaux variés, on peut le coudre à la main, à la machine ou même sur papier mais bien évidemment cela donne un ouvrage au look ancien et au dessin complexe.

Mon goût personnel va en général vers des choses beaucoup plus simples comme celui-ci ou celui-là; sans parler du zakka quilt.

Lors de ma visite au Quilt Festival de Houston 2012, j'ai eu l'agréable surprise de découvrir tout un nouveau pan du patchwork américain : le "modern quilt".

Il faut savoir qu'aux USA, l'influence de l'association de patchwork nationale n'a rien à voir avec celle de l’association française pour nous. Le pays est si grand, il y a une telle différence entre les régions qu'on trouve une multitude de clubs, associations, magazines et groupes fonctionnant chacun de leur côté, à la plus grande satisfaction de leurs membres.

C'est de cette façon, que la "Modern Quilt Guild" s'est constituée : une fédération de groupe locaux américains mais aussi canadiens, européens...
J'ai commencé, bien modestement, à recenser quelques uns de ces quilts sur un tableau Pinterest mais il faut que je vous donne d'abord quelques détails sur ce mouvement.

Il a été créé en 2009 (pourquoi n'en avons nous pas entendu parler?) pour des quilteuses comme vous et moi avec une approche contemporaine mais bien éloigné de l'art textile.

Voici quelques unes de leur règles :
  • Fabriquer des quilts plus fonctionnels que décoratifs
  • Utiliser l’asymétrie
  • Réinterpréter les blocs traditionnels
  • Adopter la simplicité et le minimalisme
  • Mettre en valeur le fond aussi bien que les blocs
  • Utilisation de couleurs unies et également des neutres
  • ...
  • Matelassage machine sur les machines familiales

Ce mouvement n'est en rien un rejet des racines traditionnelles; ce qui est intéressant est le nouvel axe de travail.

Quand je dis "nouveau" ; ce n'est peut être pas trop exact car les traditionnels amish ou quaker sont aussi tout pleins de cette simplicité.Dans les années 1995/96, Nancy Crow qui avait exposé une collection magnifique à Strasbourg nous en donnait déjà sa version :



 

Des livres et des revues sont déjà parues pour vous donner des idées mais à chacune d'ouvrir l’œil et de se laisser inspirer la l'architecture et l'art moderne.



Les japonaises (tout du moins certaines d'entre elles) sont passées maitres dans cet approche "zen" du patch. 
Néanmoins le premier livre (ci-dessous ) publié par Jacquie Gering me semble le plus intéressant.









02 février 2013

1919 - Un peu d'anti-germanisme primaire!

Le coq gaulois et sa machine écrasent l'aigle allemand!

L'histoire de la manufacture de machines à coudre Henri Vibert-Truchon à Vienne (Isère), entre 1919 et 1924 est assez exceptionnelle mais il y a fort peu de renseignements disponibles.

Sur le site Needlebar, nous essayons de finaliser une page qui lui est consacrée.
Voici un premier texte extrait du journal "La Croix" en 1919.



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Extrait du journal «La Croix» du 21 octobre 1919


LA MACHINE A COUDRE «HACHEVETECO»

Parmi les exposants de la Foire d'Automne, nous y retrouvons aux stands 101-102-103-104 du groupe 3. les Établissements Henri Vibert-Truchon et Cie, dont nous avions en mars dernier souligné l'effort de production.

Ils y exposent à nouveau et en quantité leurs fameuses machines à coudre HACHEVETECO, ainsi nommées pour rappeler les initiales de leur firme.

Nous rappelons que, jusqu'à ce jour, aucune machine à coudre n'était faite entièrement en France et que toutes, presque, venaient d'Allemagne par des voies plus ou moins détournées.
Aussi ne saurions-nous trop insister sur tout l'intérêt qui s'attache à la marque HVTCo qui, dès maintenant, livre une machine à coudre bien française, dont les lignes et l'ensemble de bon goût révèlent facilement l'origine.

Les Établissements Henri VIBERT-TRUCHON et Cie ne fabriquent qu'un seul modèle, le plus perfectionné, celui qui remplace tous les autres, qui pique aussi bien les tissus légers que les tissus épais, en un mot celui qui convient à tout et à tous.

Ce modèle est à crochet rotatif, avec éjection automatique de la canette, il est muni de la marche avant et arrière permettant d'arrêter les fils sans retourner l'étoffe; la table, entièrement en acajou massif et non contre-plaqué comme dans toutes les autres machines, est disposée pour rentrer la tête de la machine à l'intérieur, donnant ainsi l'aspect d'une table unie formant meuble.
La fabrication faite en grande série atteindra une production de 1 000 par jour au plein développement de l'usine, que nous savons être très prochain.
Le succès que la Machine HACHEVETECO a obtenu a cette foire de Lyon nous fait comprendre la nécessité de cet effort, qui devient même indispensable pour pouvoir satisfaire les nombreuses demandes adressées chaque jour par le monde entier.

Signalons aussi que la Société des Cinémas Gaumont a bien voulu s’intéresser à cette exhibition en la filmant pour la reproduire dans tous ses établissements de France et de l'étranger.

Finissons enfin en rappelant à tous que, pour la première fois en machine à coudre, le prix fixe de 375 francs franco domicile est imposé à tous les agents. Ceci afin de protéger le public contre les spéculations possibles, en raison de la grande vogue, bien méritée, d'ailleurs, de la marque HACHEVETECO.
Des réflexions entendues parmi les milliers de visiteurs qui se pressaient dans ses stands, nous avons pu conclure que cette machine n'est en rien comparable a celles connues jusqu'à ce jour, et, comme le dit si bien une affiche placée à l'intérieur des stands, la marque HACHEVETCO N'A PAS VOULU SINGER, LA MACHINE BOCHE.

Les Établissements Henri Vibert-Truchon n'ayant pu faire figurer leurs machines au 15ème Salon de l'Automobile (Grand Palais) pour des « raisons que la raison ne connaît pas », ils ont installé de toutes pièces un salon d'exposition au Palais d'Orsay (salon 254, 2ème étage), où de nombreux acheteurs peuvent chaque jour se rendre compte du fini de ces machines. Cette exposition durera jusqu'à fin octobre, et le succès des premiers jours - venant confirmer celui du million de visiteurs de la foire de Lyon - permet d'affirmer que la prolongation de cette exposition s'imposera pour permettre aux acheteurs étrangers de s'y rendre. 

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J'ai en préparation un second texte beaucoup plus complet sur cette marque et qui explique comment M.Vibert-Truchon a fait ce que nous appellerions aujourd'hui de l'espionnage industriel pour s'approprier la technique des mécaniques.
Il est étonnant qu'à cette époque la marque Singer soit vue comme allemande alors qu'elle fut crée en 1852 aux USA
Je crois que jusqu'à la seconde guerre mondiale, il y a eu très peu, en France, d’importation de machines Singer britanniques et encore moins américaines; Il est vrai que toutes les bonnes machines utilisées alors venaient d'Allemagne en étant la plupart du temps francisées (voir ici).
L'article, comme le texte sur lequel je suis en train de travailler, promet un avenir radieux à la manufacture.
Ce ne sera malheureusement pas le cas et la manufacture semble avoir fait faillite en 1924.


Si vous êtes l'heureux possesseur d'une telle machine en bon état, une médiathèque en recherche une, en prêt, pour une future expo. Me contacter par courriel pour les détails.